ÉPAVE
Je traîne derrière moi tout un fardeau de regrets
Qu'est devenue cette âme ? Rien qu'une énorme épave
Je vois tant de gens parler comme s'ils étaient vrais
Ils n'arrêtent d'argumenter tellement qu'ils dépravent.
Où que j'aille la main sûre du chagrin m'accompagne
Quoique je fasse mon supplice accoste et s'étend
Non non ! Ne me parlez pas ! Tout va bien, tout baigne
Ni temps partiel, ni mi temps, je marche à plein temps.
Ô Algérie reviens aux jours qui me font vivre !
Ô watani je veux jeter ce mauvais sort !
La cabale se tortille de te voir toujours libre
Tourbillon infernal, prépare ta propre mort !
Épave qu'est ce coeur plongé dans l'obscurité
Mon coeur se souvient quand s'installe soudain le soir
Mon malheur déballe sans que je puisse l'arrêter
Et après chaque tournée il vient vite me revoir.
Djamel SAYAD
13 septembre 1999