SANS FIN
J'ai marché sur des braises pour la retrouver
Aucun crépitement présageait sa venue
Me narguent au loin des ombres grises inconnues
Je redoute le couchant d'une ville enclavée.
Je me souviens de ses yeux aujourd'hui gravés
Raison et coeur ne se sont jamais soutenus
Coeur et raison ne se sont jamais reconnus
Je me rappelle de son regard inachevé.
De jour ou de nuit, sa voix atteint l'oreille
S'embellit la mémoire par sa parure vermeille
Ô coeur! n'as tu rien vu des deux bouts de l'histoire?
Ô époque! ma poésie s'achève en songe
Les mots se figent dans une statue dérisoire
Le temps se dénoue puis renoue et sans fin ronge...
Djamel SAYAD - 29 Mars 2017