L' ADIEU
Était venteux le soir quand tomba son regard
Sur les vagues enchaînées de son absence
Je n'ai su arriver aux temps des semences
Elle a su être l'insaisissable hasard.
Je la regarde, elle me voit puis tend ses mains
Je les palpe et en rafales le tourbillon
Qui nous emporte jusqu'aux traces de sillons
Enterre les ultimes cendres des lendemains.
Mon ciel peuplé tel que la nuit étoilée
De si près des cyprès entre terre et cieux
De corbeaux tous alignés dans le vif des yeux
Du long d'un sentier tombant à issue toilée.
Ma solitude se délivre sous sa voix
Je cours, je dévie en écoutant mon instinct
Elle rattrape ma lancée, sussurre et s'éteint
El nouar ont fané sur l'adieu qui se noie.
Djamel SAYAD
4 janvier 2025