DE PRÈS, DE LOIN
De près, mon coeur se meut à l'heure des retrouvailles
Ce présent vivace s'éternise en un instant,
J'ai vu quelques secondes faire tomber des murailles
Et encore, je m'en vais d'un pas déjouer le temps.
De loin, mon coeur n'entend plus la vie respirer
De tant d'amour condamné à un désamour,
Trop tôt, j'ai vu les lignes du Temps chavirer
Et j'ai couru jusqu'à faire de lents détours.
De près, mon coeur se joue, défait des noeuds d'ennui
J'aime le silence des sourires inassouvis
Aussi profond que l'étoile furtive de minuit
Et de sourire en sourire s'embrassent nos vies.
De loin, je ne vois plus l'attrait de son visage
Je me heurte à l'incertitude de mes jours
D'une image à un rivage jusqu'à un voyage
Mon coeur s'ouvre à l'heure de revoir bled el nour.
Djamel SAYAD - 19 novembre 2022