LES FLEURS EN LAMES
Le désarroi renverse au pas lourd trop d'espoir
Loin du bruit il tisse une toile jusqu'au soir
D'un nuage qui échafaude les traits d'un fantôme
Comme dans un abysse d'une mémoire nébuleuse
Se dresse dans l'ombre un être à la verve fabuleuse
Dépouillant l'âme à chaque mot de son atome.
Ô fleurs lancinantes ! Vous aurais-je aiguisé ?
En un instant l'éden d'hier s'est déguisé
En poignards levés et détournés vers les coeurs
Ô fleurs impérieuses ! Vous aurais-je déchaîné ?
Jusqu'à voir vos pétales se dresser effrénées
Et depuis j'ai oublié les plus douces senteurs.
Djamel SAYAD
19 mars 2022