ÉTATS D'ÂME
Je me dérobe loin des tumultes de la vie
Pour me transporter jusqu'au silence extrême
Tant d'images d'un sombre monde sans emblème
Tant d'êtres partis laissant une larme en survie.
Je revois tout : Toi, moi, vous, eux et jamais nous
Le refrain, le drapeau se hissent aux souvenirs
M'annoncant que plus rien ne pourra revenir
Que malgré les coeurs liyame ne se renouent.
Il en est dès l'aube au levée si fragile
Des enfants au regard troublant et yeux levés
Te suppliant de prendre leur main, de les sauver
Et toi complice tu éternises leur asile.
Ce soir un rêve attise mes deuils éternels
Ainsi s'en va l'ivresse de l'insouciance
Ainsi se fige le regret dans l'absence
Comme le flambeau d'un souvenir paternel.
Ô nuit des temps ! Serais- tu tourbillon sans fin ?
Mon coeur entaché contemple la pureté
Et quand sonnera l'Heure loin de l'Humanité
Ne vivront que les prières sur nos corps défunts.
Djamel SAYAD
15 août 2018